4-billets d’humeur sur le projet de loi de finance du 16.10.2025
Dans ce quatrième billet d’humeur consacré au projet de loi de finances 2026, Radio Pulse s’intéresse à une mesure que le gouvernement présente comme une simplification du système, mais que beaucoup perçoivent comme une injustice : la suppression de 23 niches fiscales.
Sur le papier, il s’agirait de “rationaliser” un système devenu trop complexe.
En réalité, ce sont souvent les ménages modestes et les classes moyennes qui vont payer la facture.
Parmi ces niches supprimées, on trouve par exemple la réduction d’impôt pour les frais de scolarité, qui aidait des millions de familles à absorber le coût de la rentrée.
On trouve aussi la fin de certaines exonérations liées aux indemnités maladie ou aux carburants professionnels, qui soutenaient des travailleurs déjà sous pression.
Le gouvernement justifie ces coupes par un besoin de “cohérence budgétaire” et promet une économie de quelques milliards d’euros.
Mais ces milliards, ce sont des petites aides retirées à des millions de foyers.
Des sommes modestes pour l’État, mais essentielles pour des familles qui comptent chaque euro à la fin du mois.
Et ce qui interroge, c’est le choix de la cible.
Car dans le même temps, les grandes niches fiscales des entreprises, elles, restent intactes.
Le crédit impôt recherche, qui coûte plus de six milliards d’euros par an, n’est pas concerné.
Les régimes spéciaux d’exonération sur certains profits non plus.
Autrement dit : on coupe en bas, on épargne en haut.
Cette réforme se veut technique, mais elle dit beaucoup de la philosophie du budget 2026 :
celle d’un État qui cherche à combler les déficits en grattant partout où il peut,
quitte à rogner un peu plus le pouvoir d’achat de ceux qui n’ont déjà plus grand-chose à perdre.